Écosse : sur les routes du nord, entre paysages sauvages et traditions chaleureuses
De Portsmouth à Glasgow, en passant par Bamburgh, Anstruther, Aberdeen, Inverness, le Loch Ness et Plockton, ce nouveau périple à travers l’Écosse fut pour nous une échappée entre nature brute et culture enracinée. À chaque détour, les paysages nous ont émerveillés, les villages ont révélé leur âme, et les pubs nous ont offert cette joie simple de partager une pinte au coin du feu. Voyager léger, presque en silence, c’est redécouvrir la route autrement — au rythme du vent, des lochs et de nos pas.
Portsmouth – Bamburgh
Lignes maritimes, lignes de côte : du ferry au château, la route prend forme.
Au cœur du village, nous avons posé nos valises au Victoria Hotel. Une grande bâtisse de pierre, chaleureuse, avec ses boiseries sombres, ses tapis épais et cette atmosphère à la fois rustique et familière. C’était un samedi, et comme à chaque fois, une certaine agitation animait le pub attenant : rires, conversations entre habitués, éclats de verres levés. Ce mélange de vacanciers détendus et de locaux fidèles donnait au lieu une vie particulière, une chaleur que l’on ne trouve que dans ces endroits où le temps semble circuler librement entre les tables.
Le château de Bamburgh, perché sur son éperon rocheux, est bien plus qu’une forteresse : c’est un témoin millénaire de l’histoire de l’Écosse et de l’Angleterre. Ancienne capitale du royaume anglo-saxon de Northumbrie, il fut successivement bastion, palais royal, et lieu de nombreuses batailles. Ses murs ont vu passer rois et envahisseurs, mais aussi légendes et mystères.
On raconte que la silhouette imposante du château est parfois habitée par l’esprit d’Anna de Northumbrie, princesse et sainte locale, dont la vie aurait été marquée par des épisodes de foi et de sacrifice. Plus largement, Bamburgh porte le poids des mythes celtiques et nordiques, où le vent qui souffle sur la mer semble chuchoter les récits anciens, entre drames et espoirs.
Marcher au pied du château, c’est presque sentir cette histoire vive, vibrante dans chaque pierre, et s’imprégner d’un lieu où le temps mêle le réel et le fantastique.
Nous quittons Bamburgh à regret, longeant les collines du Northumberland jusqu’à Wooler, où se dresse la distillerie Ad Gefrin. Son vaste dôme en bois, inspiré des anciens halls royaux, s’intègre avec élégance au paysage.
Plus qu’un lieu de production, Ad Gefrin célèbre l’héritage anglo-saxon de la région. Dans une ambiance feutrée, bois et lumière tamisée invitent à la dégustation. Nous y découvrons un whisky simple, doux mais très agréable, à l’image du lieu : accessible, sincère et plein de caractère.
Une halte apaisante, entre tradition et renouveau, où l’on savoure à la fois le paysage, l’histoire… et un bon verre.
Nous arrivons à Melrose Abbey, joyau des Scottish Borders. Ses ruines gothiques, baignées de lumière, racontent des siècles de silence et de prière. En flânant entre les arches, nous découvrons que des études sont en cours pour une future rénovation — signe que ce lieu, malgré le temps, continue de vivre et d’inspirer.
Borders Pet Crematorium
Également situé à Melrose, le Borders Pet Crematorium est un établissement familial fondé en 2018. Il propose des services de crémation individuelle pour les animaux de compagnie, garantissant un traitement digne et respectueux. Les propriétaires peuvent choisir d’accompagner leur animal dans une salle dédiée, favorisant un dernier adieu en toute intimité. Le crématorium offre également des services de collecte à domicile ou auprès des vétérinaires, ainsi que des options de sépulture et de mémoriaux personnalisés.
Notre route nous mène aux portes d’Édimbourg, dans la campagne verdoyante d’East Lothian, où se cache la distillerie Glenkinchie, surnommée “The Edinburgh Malt”. Dès notre arrivée, nous sommes charmés par le magnifique jardin paysager qui entoure les bâtiments — un havre de calme et de beauté.
Nous déjeunons au restaurant de la distillerie, installé face au jardin. La grande baie vitrée offre une vue apaisante sur les massifs fleuris, le tout accompagné d’une cuisine simple et raffinée. Un vrai moment de pause dans notre périple.
C’est là que nous faisons la rencontre d’une Française travaillant à la distillerie, passionnée par le whisky et par l’Écosse. Elle nous parle de Glenkinchie avec enthousiasme : fondée en 1837, la distillerie fait partie des Lowland maltset se distingue par des whiskies légers, floraux, aux notes herbacées — un style typique de cette région.
La visite nous plonge dans l’histoire du lieu, depuis ses origines agricoles jusqu’à son intégration dans le groupe Diageo, avec un espace muséographique soigneusement conçu. Mais c’est surtout l’ambiance du lieu, entre tradition et nature, qui nous touche.
En arrivant à Anstruther ce soir-là, un vent froid balayait la côte et donnait à la ville une atmosphère un peu figée, presque suspendue. En parcourant les ruelles, nous avons été frappés par la forte présence de la religion, inscrite dans l’architecture même du village : églises, presbytères, anciens bâtiments de mission… tout semblait témoigner d’un passé spirituel encore vivant.
Pourtant, le port, malgré le vent, restait animé. Les habitants semblaient vaquer à leurs habitudes sans se laisser troubler par le froid — nous n’avons clairement pas leur résistance écossaise. Ce contraste entre la vie maritime bien présente et le calme presque solennel du centre nous a laissés avec une impression singulière : celle d’un lieu entre deux temps, ancré dans la tradition, mais toujours bien vivant.



















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